Remise en état historiquement correcte du bâtiment du couvent de Pfäffers

Au cours des dernières décennies, des rénovations partielles ont été effectuées à plusieurs reprises sur le site du monastère, mais une intervention plus importante et globale sur la structure du bâtiment s’est avérée nécessaire en raison des dégâts causés par l’humidité. Les vastes mesures de remise en état concernaient le toit, les fenêtres et la façade extérieure.

L’ancien crépi de la façade présentait divers dégâts dus à l’humidité, qui étaient dus à la pénétration de la pluie battante ainsi qu'à l’humidification des murs par l’infiltration d’eau de pente. Dans les années 1960, on utilisait souvent des enduits à base de ciment, car ils étaient faciles à mettre en œuvre et l’enduit de finition appliqué présentait des temps d’ouverture plus longs – ce qui prolongeait le temps nécessaire au traitement éventuel de l’enduit de finition. Une autre caractéristique de l’enduit de ciment est sa durabilité : une fois que l’eau a pénétré dans l’enduit de ciment, cette humidité ne peut pratiquement plus s’échapper.

Grâce à cette résistance – l’enduit de ciment est plutôt dur et cassant et n’est pas particulièrement flexible – des fissures apparaissent assez facilement dans l’enduit en cas de mouvement de la maçonnerie ou du support, ce qui constitue à son tour une porte d’entrée pour l’humidité due aux intempéries. C’est exactement ce qui s’est passé dans le cas du bâtiment du couvent de Pfäfers : des fissures sont apparues dans la façade extérieure crépie, permettant à l’eau de pluie ou à d'autres formes d’humidité de s’infiltrer dans la maçonnerie. En outre, il manquait une étanchéité contre la pente au niveau du socle, ce qui a permis à l’eau du versant de pénétrer dans la maçonnerie.

Étape 1 : Enlever l’ancien enduit et nettoyer la maçonnerie

L’enduit existant a été soigneusement enlevé jusqu’au niveau de la maçonnerie. Les murs en moellons ont été soigneusement nettoyés, les lacunes existantes et les endroits cassés ont été bouchés avec Fixit 205 Enduit de fond avec chaux hydraulique. Ce mortier à la chaux a été spécialement conçu pour être utilisé sur des supports historiques comme enduit de bourrage, de fond ou de finition. En outre, l’ajout d’additifs régionaux ou de chaux grasse est possible sans problème avec ce produit.

Étape 2 : Assainir les fissures

Les fissures dans la maçonnerie ont dû être découplées et pontées de manière professionnelle avec Rabitz treillis terre cuit normé et le non-tissé de séparation. Ce n’est qu’ensuite que la construction proprement dite de la nouvelle couche d’enduit a pu commencer.

Étape 3 : Protéger le socle et la zone d’eau de pente contre l’humidité

Pour éviter à l’avenir que l’eau du versant ne s’infiltre dans la maçonnerie, l’enduit d'étanchéité Fixit 217 a été utilisé sous le terrain. Il empêche de manière fiable la pénétration d’humidité dans la maçonnerie – même en cas d’humidité faiblement pressante sur la pente. Au-dessus du terrain, l’enduit d'assainissement Rajasil® SP4 a été utilisé pour stopper l’humidité résiduelle ainsi que les sels nocifs pour la construction qui pourraient remonter à travers la maçonnerie. Ce produit a été développé et certifié selon les directives du groupe de travail scientifique et technique pour la conservation des bâtiments et des monuments.

Étape 4 : Appliquer l’enduit de base sur le support préparé.

En raison de ses propriétés parfaites, le nouveau crépi de fond choisi est le Fixit 205 Enduit de avec chaux hydraulique, qui a déjà été utilisé pour combler les lacunes à l’étape 1. Contrairement à l’ancien enduit au ciment, le mortier à la chaux est souple et flexible et peut, grâce à sa structure capillaire, restituer facilement l’humidité qui s’est infiltrée. La maçonnerie sous-jacente reste ainsi sèche et intacte et les tensions dans l’enduit peuvent être mieux absorbées grâce à la flexibilité du produit, sans que l’enduit ne se déchire.

Étape 5 : Appliquer l’enduit de finition et répondre aux exigences esthétiques avec la touche de couleur.

La dernière étape a consisté à appliquer l’enduit de finition en ciment de chaux blanche. Pour cela, une mise en œuvre spéciale a été nécessaire : les travaux de crépissage ont été entièrement réalisés à la main à l’aide d'une truelle et d’une taloche afin de rétablir l’aspect d’origine de la façade extérieure et de le préserver pour l’avenir. Pour finir, la façade a été peinte avec une peinture au silicate à deux composants, capable de stocker l’humidité et de la restituer facilement lorsque les conditions sont sèches.